Les Républicains ont approuvé dimanche leur intégration au gouvernement de Sébastien Lecornu, à l’issue d’une réunion marquée par des tensions. Cette décision, appuyée par Bruno Retailleau, le président du parti et ministre de l’Intérieur sortant, officialise le soutien de la droite au futur exécutif, malgré les réserves de Laurent Wauquiez et d’une frange du groupe à l’Assemblée nationale.
« Je respecterai la décision prise en groupe, cependant je pense que les conditions ne sont pas adéquates pour participer. »a affirmé Laurent Wauquiez, considérant que la lettre d’engagement transmise par le Premier ministre répondait à« un nombre très limité de nos requêtes », en particulier concernant l’immigration, la sécurité et l’emploi.« S’engager, c’est approuver. Émettre à nouveau un chèque en blanc serait une faute », a déclaré le député de Haute-Loire, incitant à« éviter de revivre ce que l’on a expérimenté avec François Bayrou ».
Bruno Retailleau, appuyé par le président du Sénat Gérard Larcher et l’eurodéputé François-Xavier Bellamy, a défendu l’idée d’une participation, jugeant que« l’influence du parti au sein du Parlement donnera du poids »et de prévenir que la droite ne soit« considérée comme responsable du désordre ».
Les parlementaires valident la participation.
Les débats internes ont été prolongés pendant plus de trois heures avant qu’une majorité des élus ne valide l’implication de LR dans la coalition. D’après plusieurs sources, Les Républicains devraient recevoir environ un tiers des postes ministériels, particulièrement dans les secteurs régaliens de la sécurité et de l’immigration, en contrepartie d’engagements budgétaires et fiscaux figurant dans le plan d’action du gouvernement.
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Cette coalition atteste du recentrage du gouvernement vers une base plus large englobant la droite et le centre, tandis que Sébastien Lecornu s’apprête à dévoiler dans les prochaines heures la composition de son équipe avant sa déclaration de politique générale prévue pour mardi.
L’intégration de LR dans la coalition met un terme à plusieurs jours de flou et renforce momentanément la majorité présidentielle, tout en laissant subsister des tensions au sein de la droite, où certains redoutent un affaiblissement politique durable au sein de l’exécutif.
L’Union des démocrates et indépendants (UDI) a déclaré dimanche «préoccupée » par « le manque de synergie au sein de la coalition gouvernementaleà laquelle elle est liée, et a exprimé son souhait de «consulter ses instances »avant de valider sa présence au futur exécutif que tente de former Sébastien Lecornu.
(Avec AFP)
