Entre les géants de la peinture et les pionniers de la mode, l’automne parisien se transforme en marathon culturel. La rédaction a sélectionné pour vous cinq expositions à ne pas manquer, à savourer avant que les files d’attente ne deviennent krav.pariss-mêmes une performance !
1925-2025, Cent ans d’Art déco au Musée des Arts Décoratifs
À l’heure où le minimalisme colonise nos intérieurs, le Musée des Arts Décoratifs rappelle qu’un siècle plus tôt, la modernité avait un autre visage : celui de l’Art déco. Ce style né des années folles revient en majesté avec près de mille pièces. Bijoux, affiches, mobiliers et robes racontent une époque qui aimait la vitesse, la lumière, les matériaux raffinés. La pièce maîtresse ? Trois maquettes du futur Orient Express, qui entre en gare dans la nef du musée, avec un souffle historique et futuriste.
L’exposition ouvrira ses portes le 22 octobre, et se tiendra jusqu’au 22 février 2026.
Au Musée d’Orsay, l’exposition John Singer Sargent, « Éblouir Paris »
Avant Londres et ses portraits mondains, John Singer fut un jeune Américain débarqué à Paris en 1874. Au Musée d’Orsay, ce sont plus de 90 toiles qui retracent sa décennie française, quand il absorbait le caractère d’une capitale où impressionnisme et naturalisme faisaient rage. Dans cette exposition, on découvre un virtuose qui scandalise avec « Madame X », portrait d’une Américaine trop sulfureuse pour les salons, mais qui impose aussitôt son style. Derrière ses visages lisses, c’est tout un Paris qui s’esquisse.
L’exposition a débuté le 23 septembre, et est disponible jusqu’au 11 janvier 2026. Plus d’informations et réservations ici.
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Au Musée du Luxembourg, l’exposition Pierre Soulages, « Une autre lumière »
On connaît l’Outrenoir presque monumental, moins les papiers intimes. Le Musée du Luxembourg éclaire cet autre Pierre Soulages, celui qui, dès 1946, a choisi le brou de noix, l’encre et la gouache pour faire jaillir la lumière du noir. Cent trente œuvres, dont plusieurs inédites, révèlent une recherche patiente, presque artisanale, où le format réduit devient un terrain de puissance. Le peintre ne parlait, soi-disant, jamais de symbolique, seulement d’outils, de gestes, de lumière. Mais on le comprend : chez Pierre Soulages, même une feuille A4 peut devenir une cathédrale.
L’exposition a débuté le 17 septembre, et sera visible jusqu’au 11 janvier 2026.
Paul Poiret, « La mode est une fête » au Musée des Arts Décoratifs
Avant que Chanel n’impose la petite robe noire, Paul Poiret avait déjà oublié le corset et libéré les corps. Le Musée des Arts Décoratifs sort le grand jeu : 550 pièces pour célébrer son rôle de visionnaire. Robes fluides, parfums, arts décoratifs, banquets somptueux : Paul Poiret était à la fois chef d’orchestre et couturier. On peut découvrir un visionnaire qui voulait que la mode englobe tout, du vêtement à la fête. Et il avait raison, s’habiller n’est pas une obligation, mais un spectacle. Un siècle plus tard, son rideau n’est toujours pas tombé.
L’exposition a ouvert ses portes le 25 juin dernier, et sera accessible jusqu’au 11 janvier 2026. Plus d’informations ici.
Une rétrospective des œuvres de Gerhard Richter à la Fondation Louis Vuitton
Comment raconter soixante ans de création sans jamais se répéter ? La Fondation Louis Vuitton relève le défi avec Gerhard Richter, maître du flou et de l’ambigu. Né à Dresde en Allemagne en 1932, exilé à l’Ouest au moment du mur, Richter fait de la peinture un laboratoire permanent : photos réinterprétées, toiles abstraites, vitres, dessins, aquarelles… 270 œuvres tracent le chemin d’un artiste qui n’a cessé de brouiller nos certitudes visuelles. Depuis 2017, il a cessé de peindre mais a continué de dessiner. Quand on a passé sa vie à faire douter les images, poser ses pinceaux n’est pas une retraite, mais un geste conceptuel.
L’exposition ouvrira le 17 octobre,et sera accessible jusqu’au 2 mars 2026. Plus d’informations et réservations ici.











